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LA SOUS-TRAITANCE EST AVANT TOUT L'AFFAIRE DES SOUS-TRAITANTS

Dans les années 70, le potentiel, la compétence et la compétitivité de la sous-traitance bas-normande sont encore mal connus des donneurs d’ordres décentralisés alors que les services achats de ces derniers, pas complètement décentralisés, ont tendance à conserver leurs sous-traitants de la région parisienne ou d’autres régions.

Conscients de ces phénomènes, les sous-traitants bas-normands comprennent vite que des solutions durables et profitables à tous ne sortiront pas d’initiatives isolées, mais que seul un travail de longue haleine, en commun, pourra donner à la sous-traitance bas-normande les moyens de se développer.

LA SOTRABAN VOIT LE JOUR EN AVRIL 1972

Après plusieurs mois de préparation, la formule retenue est celle d’une association de type « loi 1901 », largement ouverte, qui se propose de définir et d’entreprendre toutes les actions susceptibles de contribuer :

  • au développement de l’information aussi bien entre ses adhérents qu’à l’extérieur du groupement,
    à la formation de ses membres, le plus souvent chefs d’entreprise autodidactes éprouvant le besoin de se perfectionner en matière commerciale ou de gestion,
  • à la promotion de la sous-traitance bas-normande, en lui permettant non seulement d’affirmer son dynamisme dans sa propre région, mais aussi en la faisant connaître dans les autres régions et même à l’étranger,
    et, par là, au développement de l’image de marque de la Basse-Normandie et de son industrialisation en structurant le tissu des Petites et Moyennes Industries Régionales.

LA SOTRABAN N’A CEPENDANT PAS POUR VOCATION PREMIERE D’ETRE UNE BOURSE DE SOUS-TRAITANCE OU UN SYNDICAT
La création, en 1972, de l’Association des sous-traitants de Basse-Normandie répond bien plus aux besoins de rompre l’isolement de beaucoup de petits et moyens industriels sous-traitants qu’à celui d’institutionnaliser le marché de la sous-traitance régionale, et surtout pas à celui de revendiquer.

Lieu de rencontre, de réflexion et d’échanges, la SOTRABAN se veut être, dans un esprit de dialogue et de concertation, un interlocuteur privilégié, dans son domaine, pour les partenaires économiques et les pouvoirs publics.

Un échange permanent, aussi bien d’idées que de travaux, favorise, d’une part, une circulation bénéfique de toutes informations et, d’autre part, l’instauration d’une sous-traitance interne, premier pas vers la co-traitance d’ensembles complets.

L’échange d’expériences et de connaissances techniques contribue, de plus, à la formation des chefs d’entreprise entre eux. Même si la formation au sein de l’Association a parfois lieu sous forme de sessions ou de séminaires animés par des spécialistes de la gestion, des techniques de vente, des problèmes bancaires, de la GPAO, du droit, etc….

FAIRE CONNAITRE LE SAVOIR-FAIRE DES SOUS-TRAITANTS BAS NORMANDS

Dès sa création, la SOTRABAN, s’attache à faire connaître l’existence, en Basse-Normandie, d’une sous-traitance dynamique, fiable et compétitive.

L’information des donneurs d’ordres, c’est le développement avec ceux-ci. La SOTRABAN en fait un des axes privilégiés de sa politique qui doit contribuer, à terme, à faire évoluer les mentalités de part et d’autre : donneurs d’ordres et preneurs d’ordres tendent à devenir des partenaires respectueux de leurs problèmes respectifs.

Dans la région, ces contacts peuvent avoir lieu lors d’un Salon de la sous-traitance – comme en 1972 à CAEN – ou d’une simple Journée de la sous-traitance – comme en 1973 dans le cadre de la Foire d’ALENCON – ou encore à l’occasion de rencontres professionnelles comme les Journées Techniques organisées par la SOTRABAN en 1980 et 1981.

L’objectif principal de ce programme de réunions sectorielles tenues dans plusieurs localités de la Région, consiste à rapprocher les entreprises – sous-traitants et donneurs d’ordre – entre elles et à leur permettre d’acquérir une meilleure connaissance des capacités techniques des entreprises bas-normandes et des technologies utilisables dans le secteur.

A l’extérieur de la Région, se sont par exemple des manifestations économiques comme le MIDEST qui servent le plus souvent de support à cette action de la SOTRABAN.

MIDEST 2018 - SOTRABAN
Présence de SOTRABAN et ses adhérents lors du salon MIDEST Paris en 2018.

OUVRIR LA SOUS-TRAITANCE BAS-NORMANDE AUX MARCHES NON REGIONAUX ET DEVELOPPER LA CAPACITE COMMERCIALE DES ENTREPRISES SOUS-TRAITANTES

En 1974, la SOTRABAN expose pour la première fois au MIDEST à LILLE et, depuis, elle y représente chaque année la Basse-Normandie, en compagnie d’une vingtaine de ses membres. Ainsi par la suite elle participera à cette manifestation régulièrement jusqu’à ce jour soit en 1975 à NANTES, 1976 à LAUSANNE, 1977 et 1982 à STRASBOURG, 1978 à BRUXELLES, 1979 à TOULOUSE, 1981,1984, 1986, 1988 à LYON, 1980, 1983, 1985, 1987 et 1989 à PARIS, et depuis à PARIS NORD VILLEPINTE.

Mais la SOTRABAN ne se contente pas de participer à des manifestations industrielles dans l’hexagone. Outre le fait que le MIDEST se soit tenu à LAUSANNE en 1976 et à BRUXELLES en 1979, elle se tourne également vers les marchés étrangers.

Dès 1975, des membres de la SOTRABAN prennent part à des missions en GRANDE-BRETAGNE et en BELGIQUE. En 1977, la SOTRABAN participe à un salon en SUEDE puis en R.F.A. En 1978 et 1979, elle est de retour en BELGIQUE pour deux expositions.

En 1980 et 1981, c’est l’exposition VAT qui sert de support à l’action des Bas-Normands respectivement aux PAYS-BAS et en R.F.A. Plus tard ce seront des actions ciblées sur la R.F.A et la GRANDE-BRETAGNE :

  • 1985, la Foire de Hanovre
  •  1986 et 1990 SUBCON à Birmingham

Expression organisée de la sous-traitance en Basse-Normandie, la SOTRABAN est naturellement associée à l’Opération Pilote P.M.I. lancée dans sa Région en 1976 par le Ministre de l’Industrie, Monsieur Michel d’ORNANO.

Parmi les actions pilotes que la SOTRABAN initie et met en œuvre, il en est une qui constitue une expérience originale. Elle vise à développer la capacité commerciale des entreprises par une approche collective des marchés de la Sous-Traitance.

Cette action se concrétise, au printemps 1977, avec l’embauche d’un cadre chargé de rechercher les opportunités de marchés et de mettre en relation les donneurs d’ordres hors région avec les sous-traitants bas-normands susceptibles de répondre aux besoins exprimés.

FORMATION – INFORMATION

La décennie 1980-1990 donne lieu pour les membres SOTRABAN à de nombreuses demandes d’information ou de formation sur des sujets extrêmement précis.

Ainsi l’Association a mis sur pied de nombreuses journées techniques avec des consultants spécialisés dans des domaines aussi diversifiés que :

  • le contrat de sous-traitance
  • l’acte unique Européen
  • le GPAO
  • le retour sur investissements
  • la normalisation/les normes/l’AFNOR

Des stages de groupe ont été également proposés aux membres de l’Association sur les techniques de vente et sur la communication, en entreprise (Process Communication Management).

Afin de réactualiser le rôle de chacun dans l’Association mais aussi de renforcer la dynamique de communication entre ses membres, la SOTRABAN élabore une CHARTE. Depuis 1990, cette dernière, signée par ses adhérents, fixe les règles du jeu de l’Association dans la vie de tous les jours.

TOUJOURS PLUS…DE QUALITE

Tel est également un des objectifs de la SOTRABAN dans un contexte économique en perpétuelle évolution où les sous-traitants se doivent de suivre celle-ci pour croître et survivre. Aussi à la veille du grand marché Européen et depuis près d’un an, la SOTRABAN anime un groupe d’industriels régionaux ayant décidé d’inscrire la certification d’entreprise suivant la norme ISO 9000 au chapitre de leur propriété.

Cette action comprend des audits, des séminaires de formation, des mises en place de structures et de procédure en entreprise ; elle est prévue dans la durée et ce n’est que vers la fin 1993, que les premiers certificats AFAQ pourront être délivrés au sein du groupe. Parallèlement à ce qui précède, des initiatives individuelles conduiront dix autres membres de l’association vers le même objectif qualité. Ainsi les industriels de la région seront mieux armés pour conquérir de nouveaux marchés et résister à la concurrence sans cesse plus sévère.